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- Title
- St. Paul's. West front
- Classification
- Geography and Maps -- Plans and Views: Europe, Asia, China, Africa, America -- Views in the British Isles
- Note(s)
- State 2, Parthey Pennington Number: P1020
- Digital ID
- Hollar_k_2482
- Title
- The Greek gods. Diana
- Classification
- Mythology, Satire, Etc. -- Classical Mythology
- Note(s)
- State, Parthey Pennington Number: P267
- Digital ID
- Hollar_k_2483
- Title
- The Greek gods. Neptune
- Classification
- Mythology, Satire, Etc. -- Classical Mythology
- Note(s)
- State, Parthey Pennington Number: P267
- Digital ID
- Hollar_k_2484
- Title
- The Greek gods. Mercury
- Classification
- Mythology, Satire, Etc. -- Classical Mythology
- Note(s)
- State, Parthey Pennington Number: P267
- Digital ID
- Hollar_k_2485
- Title
- The Greek gods. Ceres
- Classification
- Mythology, Satire, Etc. -- Classical Mythology
- Note(s)
- State, Parthey Pennington Number: P267
- Digital ID
- Hollar_k_2486
- Title
- The Greek gods. Mars
- Classification
- Mythology, Satire, Etc. -- Classical Mythology
- Note(s)
- State, Parthey Pennington Number: P267
- Digital ID
- Hollar_k_2487
- Title
- The Greek gods. Minerva
- Classification
- Mythology, Satire, Etc. -- Classical Mythology
- Note(s)
- State, Parthey Pennington Number: P267
- Digital ID
- Hollar_k_2488
- Title
- The Greek gods. Vulcan
- Classification
- Mythology, Satire, Etc. -- Classical Mythology
- Note(s)
- State, Parthey Pennington Number: P267
- Digital ID
- Hollar_k_2489
- Title
- The Greek gods. Vesta
- Classification
- Mythology, Satire, Etc. -- Classical Mythology
- Note(s)
- State, Parthey Pennington Number: P267
- Digital ID
- Hollar_k_2490
- Title
- The Greek gods. Pluto
- Classification
- Mythology, Satire, Etc. -- Classical Mythology
- Note(s)
- State, Parthey Pennington Number: P267
- Digital ID
- Hollar_k_2491
- Title
- The Greek gods. Saturn
- Classification
- Mythology, Satire, Etc. -- Classical Mythology
- Note(s)
- State, Parthey Pennington Number: P267
- Digital ID
- Hollar_k_2492
- Title
- The Greek gods. Hymen
- Classification
- Mythology, Satire, Etc. -- Classical Mythology
- Note(s)
- State, Parthey Pennington Number: P267
- Digital ID
- Hollar_k_2493
- Title
- The Greek gods. Typhon
- Classification
- Mythology, Satire, Etc. -- Classical Mythology
- Note(s)
- Parthey Pennington Number: P267
- Digital ID
- Hollar_k_2494
- Title
- Thomas Heneage
- Classification
- Architecture -- Tombs and Monuments, Identified
- Note(s)
- State, Parthey Pennington Number: P2300A
- Digital ID
- Hollar_k_2495
- Title
- Sir Christopher Hatten
- Classification
- Architecture -- Tombs and Monuments, Identified
- Note(s)
- State, Parthey Pennington Number: P2361A
- Digital ID
- Hollar_k_2496
- Title
- Windsor Castle
- Classification
- Geography and Maps -- Plans and Views: Europe, Asia, China, Africa, America -- Views in the British Isles
- Note(s)
- State 2, Parthey Pennington Number: P1072
- Digital ID
- Hollar_k_2497
- Page Number
- 1
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- Page Number
- 11
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TO THE READER I Conceive it neceffary to fay concerning the Vrefent Edition of this Work ; That it exceeds the former by a careful Correction of the Latin Copy, and by a more Exaft Tra?ifla...
Show more TO THE READER I Conceive it neceffary to fay concerning the Vrefent Edition of this Work ; That it exceeds the former by a careful Correction of the Latin Copy, and by a more Exaft Tra?iflation from the Latefi and Befl French Edition. The Life of Mfbp likewife is illuftrated with Thirty one new Copper Plates. The Ingenious Mrs. A. Behn has been fo obliging as to perform the Englifh Poetry, which in Jhort comprehends the Senfe of the Fable and Moral: Whereof to fay much were needlefs, fince it may fufficimtly recommend it felf U all Verfons of ZJnderftandwg.
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- Page Number
- 143
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La Vie /ESOPE ju'ils avoient d'eftre fous la domination de Crefus, ayant fait afiembler pour en confulter 5 lls trouverent a propos de prendre l'avis d'Efope, qui pour reponfe a leur demande ...
Show more La Vie /ESOPE ju'ils avoient d'eftre fous la domination de Crefus, ayant fait afiembler pour en confulter 5 lls trouverent a propos de prendre l'avis d'Efope, qui pour reponfe a leur demande 5 Mef-fieurs, leur dit-il, quand les principaux d'entre-vous auront opine a vous rendre tributaires dulloy de Lydie, vous n'aurez plus befom de mon confeil: Je fuis content neantmoins de vous faire un conte qui vous apprendra, de quelle fa^on vous aurez a vous comporter en cecy. La Fortune nous monftre en cette vie deux chemins biens differents, dont 1'un eft celuy de la Liberty Fentree duquel eft grandement difficile: mais FifFue aifee: Et 1'autre, celuy de la Servitude, qui tout au contraire a un commencement fort doux, ck une fin epineufe. A ces mots les Samiens s'crierent 5 Puis que cela eft, & qne nous jouiffons de la Liberte, nous ne fommes pas d'avis de nous reduire volontairement a la Servitude 5 fur quoy ils renvoyerent F AmbafFadeur des Lydiens, fans avoir conclu ny Paix ny Treve. La nouvelle en eftant depuis venue au Roy Crefus, il fe refolut de leur faire la Guerre: Ce que F Ambaffadeur vou-lant prevenir: Seigneur, luy dit-il, je ne penfe pas que tu puifles jamais vaincre les Samiens, tant qu'ils auront Efope avec eux, & qu'ils fe gouverneront par fon advis: C'eft pourquoy je te con-feille pour le mieux de le demander par des Ambafladeurs envoyez expres, qui leur promettront de ta part, que tu les recompenfe-ras en autre chofe, & que cependant, tu ne leur demanderas plus rien: Que fi tun'en viens a bout par ce moyen, je ne croy pas que tu le puifFes faire autrement. L'efFecl: de ces paroles fut tel, que le Roy Crefus, etant perfuade par Fapparence qinl y voyoit, envova foudain aux Samiens un Am-baffadeur, avec charge expreffe de leur demander Efope : comme en efTet ils fe refolurent de Tenvoyer au Roy. Ce qu' Elope ayant appris, & s'etant prefente devant FAffemblee 3 hommes Samiens, dit-il, je tiens a fingulierefaveur de m'en aller trouver le Roy Crefus pour me jettei a fes pieds, & le faliier 3 mais auparavant, fouf-frez que je vous die une Fable. Au temps que les Beftes parloient, il arriva que les Loups firent la guerre aux Brebis. Mais voyant depuis, qu'elles avoient de Jeur cofte quantite de Chiens qui les chaffoient, ils les advertirent par des Ambafladeurs qu'ils depute-rent, que Fi elles vouloient deformais vivre en paix, & ofter tout foup^on de guerre, clles eufFent a leur envoyer les Chiens 5 comme en effet les Brebis furent fi fones,& fi mal-advifees, que de lesdon-ner, en fe laiflant pa fuader une chofe qui ne leur pouvoit eftre que dommageable. Auffi arnva-t'il que les Loups ayant mis en pieces les Chiens, il leur fut facile d'en faire de mefme des Brebis. Les Samiens comprirent incontinent le fens de la Fable, & refolurent I entr'eux
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- 144
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r La Vie /ESOPE. entr'eux de retenir Efope. Mais Juy ne voulut pas, & s'etant mis a la voile avec 1* Ambaffadeur, il s'en alia trouver leRoy Crefus. Comme lls furent arrivez en Lydie, Efope...
Show more r La Vie /ESOPE. entr'eux de retenir Efope. Mais Juy ne voulut pas, & s'etant mis a la voile avec 1* Ambaffadeur, il s'en alia trouver leRoy Crefus. Comme lls furent arrivez en Lydie, Efope fe prefenta devant le Roy, qui s'eftant mis en colere 3 Voyez, dit-il, fi ce n'eft pas une chofe eftrange, qu'un fi petit homme m'ait empeche de fubjuguer une fi grande Ifle ? Elope s'eftant mis alors a parler, il le fit ainfi. PuifTant Monarque je ne fuis venu vers toy, ny par force, ny par contrainte, ny par neceflite non plus 3 mais de mon bon gre feule-ment. Mais avail* que paffer outre, permets, je te prie, que je te faffe un conte. Il y eut jadis un homme, qui s'amufant a prendre des Sauterelles, qu'il tuoit a Finftant, il prit aufli une Cigale, qiul voulut tuer de mefme 3 ce que voyant la Cigale 3 6 homme, luy dil-elle, ne me donne point la mort : Je ne fais aucun dommaoe aux bleds, & ne t'offence en chofe quelconque, au contraire, je rejoiiis lcs paflans par l'agreeable fon qui fe forme du mouvement de mes aifles. Tu ne trouveras done rien en moy, que le chant. Ce qu'elle n'euft pas pluftoft dit, que celuy qui I'avoit prife, la laifTa aller fans luy faire mal. Je t'en dis de mefme, 6 grand Roy, & foubmis a tes pieds, je te prie de ne me point faire mourir fans caufe 3 car je ne fuis pas homme qui vdiille nuire a perfonne, & fi Ton peut blamer quelque chofe en moy, e'eft qu'en un corps cbc-tif & difforme, je loge une Ame qui ne fcauroit rien flatter. Ccs paroles d' Efope donnerent enfemble de radmirarion & de Ja pitie au Roy, qui luy repondit 3 6 Efope, ce nVft pas moy qui te donne la vie, mais bien le deftin. Demande-moy done ce que tu voudras, & je te Faccorderay. Seigneur, adjoufta Efope, toute la pnere que jay a te faire; e'eft qu'il te plaife lailTer en paix les Samiens. Je le veux, djt le Roy, <k alors Efope profterne a fes pieds, Ten remefcia tres-humblement. Ce flit en ce mefme temps, qu' Efope compofa fes Fables, qu'il laifTa auRoy Crefus, & tient-on qu'elks fe monftrent encore au-jourd'huy en fa Royale Maifon de Lydie. La paix eftant done faite avec les Samiens, il fut envoye verseuxen qualite d'AmbafTadcur du Roy de Lydie, qui luy donna des Lettres, & le pou voir de trai-ter. Ccpendant les Samiens voulant honorcr fon arrivec, s'en alle-rcnt audevant de luy avec des rameaux & des chapeaux defleurs, qirils luy ofFrirent, faifant en outre, a caufe de luy, des jeux fo-kmnels, &desdanfes publiqucs, pour une marque dekur commune alkgrefTe. II leut devant eux les Lettres du Roy, par kf-quelles il kur fit voir, comme par une autre forte de Liberte, qu'il kur avoit obtenuii, celle qu'ils luy avoient donnee n'aguere eftoit abondamment recompenfee. Depuis ayant quitte Y Ilk de Samos, il fe mit a voyager en diverfes contrecs, ou tout fon plaifir effoit S > . de
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La Vie i E S O P E, de difputer avec les Philofophes. Comme il s'en alloit ainfi par Ie nionde, il arriva en Babylone, & y donna de fi belles preuves de fon favoir, qu'il fe mit en faveur aup...
Show more La Vie i E S O P E, de difputer avec les Philofophes. Comme il s'en alloit ainfi par Ie nionde, il arriva en Babylone, & y donna de fi belles preuves de fon favoir, qu'il fe mit en faveur aupres du Roy Lycerus, qui le fit tin des plus grands de fa Cour. Les Roys avoyent en ce temps-la paix enfemble, & en commun reposilsfe vifnoient fouyent par Lettres, s'envoyanc les uns aux autres des questions Sophiftiques Qc qu'ils faifoient a telle condition, que ceux qui les pouvoient foudre, rendoient les autres leurs tributaires, felon qu'il eftoit ac~ corde entr'eux : Comme au comraire, ceux qui n'y pouvoient re-pondre payoient le tribut eux-mefme : Ainfi Efope entendant fort bien tous les problemes qu'on envoyoit au Roy Lycerus, luy en donndit auffi-toit l'explication 5 & par ce moyen, il le mettoit en grande eftimc de toutes parts. Avec cela, il eftoit caufe que ce mfrne Prince recevoit de grands tributs, pour ce cjiril envoyoit a fon nom plufieurs queflions aux autres Roys, qui ne les pouvoient decider. Efope fe voyant fans enfans 5 s'advifa d'adopter tin Gentil-homme, qu'on nommoit Ennus 3 & le prefenta au Roy, le luy recommanda comme s'll eut efte fon flls legitime. Mais un peu aptes, il arriva qu'Ennus euft affaire a la MairtrcfTe d' Efope, qui f^achant cela, le voulut mettre bien vifte hors de fi maifon. Alors Ennus s'abandonnant a une haine fecrctte, fe mit a contreiire une Lettre, par laquelle il donnoit a entendre au nom d' Efope, qu'il n'eftoit pas 11 content d'adherer au Roy Lycerus, qu'a ceux mefmes qui luy envoyoient des Problemes. Ayant cachetecette Lettre avec la propre Bague d' Efope, il la prefenta au Roy, qui tranfporte de colere, commanda tout aufli-toft a Hermippus, que fans autre forme d'enquefte, il s'en allaft tuer Efope, comme traiftre qu'il eftoit. Mais il arriva de bonne fortune, que Hermippus, qui luy avoit toujours efte Amy, temoigna qu'il Teltoit encore a ce befoin 5 car au lieu dele mettre a mort il le tint fi bien cach6 dans un tom-feu, ou il le nourrit fecrettement, que nul nc s'en apperceut. Ce qui reiiflit fi advantageufement a Ennus, qu'il cut toutes les charges d Efope, park don que luy en fit Lycerus. Quelque temps apres, Nedenabo Roy des Egyptiens, ayant u qu' Efope eftoit mort, ecrivit incontinent une Lettre au mef- Lycerus, par laquelle il luy mandoit qiul eut a luy envoyer des genieurs, qui iuuent fi bien verfez en leur Art, qu'ils peuflent ftir une Tour , qui nc touchat ny lc Ciel, ny la terre, 6c par moyen qu'il luy fit venir aufli quelq'un qui feut repondre a toutes ks chofes qu'il luy demanderoit, concluant que s'll le Pouvoit fairc, il recevroit k tribut,-finon qu'il le payeroit. Auffi-tQft que Lycerus euft leu ces Lettres, elks 1'attriiterent extreme- mc'nt,
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LaVied'ESOVR ment, pource qu'il n'y avoit pas un de fes amis qui tuft capable d'entendre la queftion de la Tour. 11 s'affligea done d'une eftrange forte, difant qu'en Efope il avoit perdu la ...
Show more LaVied'ESOVR ment, pource qu'il n'y avoit pas un de fes amis qui tuft capable d'entendre la queftion de la Tour. 11 s'affligea done d'une eftrange forte, difant qu'en Efope il avoit perdu la principale colomne de fon Eftat. Cependant Hermippus ne pouvant fouffrir le Roy dans une peine, dont il connoifToit la caufe, le fut trouver aufll-toft, & luy dit qu' Efope vivoit encore, & qu'il ne l'avoit point voulu tuer, pource qu'il fe doutoit bien qu'a la fin le Roy mefme en pourroit eftre fache. Cette nouvelle plut grandement a Lycerus, a qui le pauvre Efope fut amen6 tout crafleux & plein d'ordure. Le Roy le voyant en fi piteux eftat, en fut fi touch6 de compaf-fion 3 qu'il en repandit des larmes, & commanda qu'on euft a le mettre dans le Bain, & a l'equiper d'une autre fa^on. Ces chofes s'eftant ainfi paiTees, Efope fe juftifia du crime dont Ennus l'avoit charge, & repondit fi pertinernment aux caufes de fon accufation, qu'il n'y a point de dome, que le Roy connoiflant fon innocence, euft fait executer Ennus, fi Efope ne Teuft prie de luy faire grace. En fuite de tout cecy, Lycerus donna la Lettre de Nectenabo au fubtii Efope, <qui ne l'euft pas pluftoft leue, que fc,achant par quel moyen il falloit refoudre cette queftion, il fe mit a fire, & fit e"crire a Nectenabo, qu' incontinent que 1' Hy ver feroit pafle, on luy envoyeroit des Ouvriers, qui luy baftiroient fa Tour, &un Honlme qui repondroit a toutes ces queftions. Lycerns renvoya done les Ambanadeurs d' Egypte, puis remit Efope en fa premiere admi-niftration, &luy rendit Ennus., avec tons les biens qu'il -pofledoit auparavant. Ennus eftant remis en grace, Efope l'accueillit fi genereufe-ment, qu'il ne le voulut facher en rien 3 au contraire, il le traitta mieux que jamais, & comme fon propre fils, luy donnant plu-iieurs belles InftruCtions, dont les principales furent celles-cy. Mon fils, ayme Dieu fur toutes cbofes, & rend a ton Roy Fbonneur que tu es oblige de luy rendre. Monftre-toy redoutable a tes Ennemis, de feur quits ne te mefrifent: mais traitte courtoifement tes Amk, leur efiant doux & affable, four les obliger a ten aymer davantagt Souhahe encore que tes Ennemis deviennent malades% & quils foient pauvres, pour empkher quils ne tepuiffent nuire : mais fur toutjou-vien-toy de prier pour tes Amis. Ne te fepare jamais d'avec ta femnie, de peur quelle ue venlle faire ejfay d'un autre homme : Car les fen-mes tiennent cela de leur fexe, ai eftre naturellement volages, &*m<0 j portees au mat, quand on les fqait avoir par flatterie : Ne prefte point | I'oreille a des paroles legeres, <& ne parle que fort peu. Au lieu Javier ceux qui te font du bien, rejoay-toy de leur profperite, autrem$ tant plus tuferas envieux, ta?itplus tu en recevras de dommage. So) foigneux de tes Vomeftiques^ afin quils ne te craignentpas feulemwh COV0
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La Vie /ESOPE ____________________________________33 co leur Maiftre, mats quils te reverent aujfi, comnie leur bien-faiteur. N'aye point de honte de viei/iir, en apprenant toufiours de jveil...
Show more La Vie /ESOPE ____________________________________33 co leur Maiftre, mats quils te reverent aujfi, comnie leur bien-faiteur. N'aye point de honte de viei/iir, en apprenant toufiours de jveilleures chofes. Ne dkouvre '-point ton fecret a ta femme, &fcache (tu'elle efpiera fans fin Foccafion de te pouvoir maiftrifer. Amajfe tons les jours quelque chofe pour le lendemain^ car il vaut beaucoup mieux niourir, &* laiffer du bien a fes ennemis, que vivre & avoir- befoin de fesAmk. Salu'e volontiers ceuxque tu rencontres, is te reprefente we la queue du Chien domie du pain a fon Maiflre. Ne te repens ja-mak deft re homme de bien. Chafe de ta maifon le medifant, <& tien pur certain, quil ne manquera point de rapporter, & tes paroles, & tes affions. Ne fay rien qui te puijfe attrifter, & garde-toy de t'affliger ies accidens qui iadviendront. Rejette un mauvais Confeil, <& ne fuis point la faqon de vivre des mechans. Voila quelies furent les Infractions d'Efope a Ennus fon Fils adoptif, qui le toucherent (I avant dans Tame, qu'eftant frapp comme d'une fleche, tant par la remonftrance d'Efope, que par le remors de fa conscience, il en mourut quelques jours apres. Apres qu'Efope euft fait venir a Coy tous les Oyfeleurs duPays, il leur commanda qu'ils eufTent a luyapporter quatre Pouilins d'Aigle. Les ayant eus, il les noucrit a fa mode, & les drefla d'une etrange forte 5 a quoy toutesfois nous n'adjoutons pas beau-coup de foy. Car il leur apprit en volant bien haut, a porter dans des corbeilles certains Enfans pendus a leur col 5 & les i'qeut fi bien accoutumer a leur obeyr, que ces Enfans les faifoient voler ou bon leur fembloit 5 c'eft a dire auiii haut, ou aufli bas qu'ils vou-loient. L'Hyver eftant done paffe, environ le commencement du Prin-temps, il apprefta tout cequ'il jugea neceflaire pour un tel voyage, principalement les Aigles, & les Enfans, avec lefquels il s'en alia en Egypte, ou tous ceux du pays furent fi etonnez des marveilles qu'il leur fit voir, qu'ils ne f^avoient qu'en penfer. Cependant le Roy des Egyptiens ne f^eut pas pluftoft Tarrivee de cet Homme extraordinaire, que fe toiirnant vers quelques-uns de fes Amis: Je ji|is tromp6, leur dit-il, car j'avois ouy dire qu'Efope eftoit mort, i que toutesfois il /bit icy plein de vie. Le lendemain Nedie- (ainfi fe nommoit le Roy) commanda que fes Confeillers a fe veftir de robbes blanches, & pour luy il en prit une rouge, fe mettant fur la tefte une couronne de pierrerie. En cet jpage5 s'eflant affis en fon Throne, il fit appeller E/bpe, qui a peine entre, qu'il luy demanda tout haut: A qui me compares-lJ Efope, &> ceux qui fo?it avec moy ? Au Soleil du Printemps, repon-"jtEfope, <& tes Confeillers aux Effics meurs. Cette reponfe donna "e 1 admiration au Roy, qui luy offrit de grands dons. Le jour K d'apr^s
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d'aor6s s'dbn7^i?6 de s'habillerTu contraire de la journce pit cedentc, a ftavoir d'une robbe blanche, il en fit prendre dc rouges afesamis: puis quand Efope fut derechef entr6 5 Quepenfes-tu...
Show more d'aor6s s'dbn7^i?6 de s'habillerTu contraire de la journce pit cedentc, a ftavoir d'une robbe blanche, il en fit prendre dc rouges afesamis: puis quand Efope fut derechef entr6 5 Quepenfes-tu Je moy luy die il, <? de ceux qui font I Ventour de ma perjonne i Je u compare au Soleil, r^pondit Efope, & ceux qui tenviro?ine?it en font comme les rayons. Certainement, reprit Neaenabo je n eftime rien Lycerus an Prix de moy. A ces mots, le bon Efope founant, o fa continua-ul, ne park point fi kgerement de Lycerus 5 Car[yu fais un paraklle de ton Regne avec ton Peupkflreluira comme le SoleiU mavs Itu viens a tegaler a Lycerus, il sen faudra Men peu que tout cet eclat ne Paroijfe une obfcurlte. Neftenabo bicn etonne de ccttc r^ponfe, faitc fi foudaincment, & fi apropos: Eft-il vray, luy dit-il que to nous as amen6 des MalTons pour bate la Tour? II eft vray en effet, repondic Efope, & Us font fi prdls, qu il ne refte plus qua kur monftrcc lclieu ou tu veux qu on Me ks baftimens. Le Roy fortit de la villc en mcfme temps, & le mena dans une large campagne, ou il luy fit voir i'endroit quil avoit dc-ja marque. Efope amena done aux quatre coins de la place les quatrc Aigks, &c ks quatre jeunes garcons pendus aux corbeilles: puis leur ayant mis en main a chacun unoTruelk, ou tel autre inftrument de Maffon il commanda aux Aigks de s'envoler: Elks s eflcvercnt incontinent & lors que ces Maiftrcs ouvners fe virent bien-haur, ilsfcmircntacricrcnfcmble5 Donnez-nous des picrrcs, donnez-nous de la chaux, donnez-nous du bois & femblabks matcnaux propres a baftir. Neclenabo bien etonne de voir ces galants s elk-vet ii haut 3 Qu'eft cecy, dit-il, d'ou nous eft venue cette cngeance d'hommes volans ? Du pays de Lycerus, r^pondit Efope, qui en a quantit6 a fon commandement: & toutesfois toy qui n es qu un Homme te v^ux comparer a un Roy lemblable aux Dieux. lu as raifon reprit Nedenabo, & pour ne e'en point mentir je me confefle vaincu. Il ne me refte plus qu a te faire certaines deman des pour voir fi tu me f^auras repondre. J'ay icy, continua-til, une efpece de juments, qui me femblent bien merveilleufes. U q. land elks oyenthannir kschevaux qui font en Baby lone, cite con^oivent incontinent. Ceft a toy mamtenant a montrer, ii J cs affez habile homme pour m'en dire la caufe. Je le feray re-pondit Efope, mais ce ne fera que demam. Comme il iut done de rctour en fon logis, il fit prendre un chat par des valets, qa l'ayans empoign6, lallerent fcuettant pubhqucment par toute U villc Alors ks Egyptiens bien 6tonnez, & bien fachez tout enleni; ble de voir traider de fetes forte un Animal qu'ils avoyent en crandc veneration, accoururent tous en foule, & armchercnt I pauvre chat des mains de ceux qui le battoient5 puis s en allcrem
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La Vie d' ESOPE au Roy, pour luy dire comment 1'affaire s'eftoit pafiee. Ne&e-nabo fie a Pinftant appeller Efope, & s'eftant mis a le tancer: D'oit vient, luy dit-il, que tu as ainfi fait bat...
Show more La Vie d' ESOPE au Roy, pour luy dire comment 1'affaire s'eftoit pafiee. Ne&e-nabo fie a Pinftant appeller Efope, & s'eftant mis a le tancer: D'oit vient, luy dit-il, que tu as ainfi fait battre un Chat, que tu fais eftre un Animal, que nous reverons comme un Dieu ? Park done qui t'a oblige a cela? Seigneur, repondit Efope, ce que j'en ay fait, a efte pour vanger le Roy Lycerus: Car tu dois f^avoir que ce mau-vais Chat eft la feule caufe d'une perte qu'il a faite la nuict paffee, pour luy avoir tue fon Coq, qui eftoit vaillant ck aguerry au pof-fible, joincl que par fon chant il luy marquoit ordinairement les jieures de la nuit. Neclenabo croyant avoir furpris Efope par fes propres paroles: Je te tien, luy dit-il, n'as-tu point de home de menrir? Eft-il bien poffible qu'en une nuit, le Chat dont il eft queftion, foit alle d'Egypte en Baby lone? Pourquoy non, repondit Efope en fouri-ant, s'll fe peut faire, comme tu dis, que les juments d'Egypte con^oivent en oyant hannir les chevaux de Babylone? Par cette reponfe, il fe mit fi bien dans l'efprit du Roy, qu'il I'eftima grande-ment pour fon fgavoir, & pour fa prudence, de maniere qu'un peu apres ayant fait venir de la ville d'Eliopolis un bon nombre d'hom-mes f?avans, fort verfez aux queftipns Sophiftiques, il femita les entretenir fur la fuffifance d'Efope, & voulut que Juy-mefme fut de la partie, en un feftin ou il les avoit invitez. Comme ils fe fu-rent tous mis a table, un de ces Sophiftes attaquant Efope: Eftran-ger, luy dit-il, je t'advife que je fuis icy envoye de la part demon Dieu, pour te demander recJairciffement d'une queftion dont je fuis en doute. Efope Tayant ecout fans s'emouvoir? Tu mens, luy dit-il: car Dieu fyachant tout, ria* pas befoin de senquerir, ny d'apprenc/re que/que chofe d'un Homme. Or eft-il que tu ne iaccufes fasfeulement, mais encore ton Dieu. En fuite de celuy-cy, un autre prenant la parole: II y a, fe mit il a dire, un grand Temple, dans lequel eft un Pilier contenant douze Villes, chacune defquelles eft fouftenue de trente Poutres, que deux Femmes environnent. Efope l'oyant ainfiparler^ Vrayment, dit-il, voila une fort belle que-flion, & dont les enfans de noftre pays rendroient raifon. Le Temple e'eft le Monde, le Pilier e'eft FAn, les Villes font les Mois, les Poutres les Jours des Mois, & Je Jour avec la Nuicl: font les deux Femmes qui fuccedent 1'une a l'autre. Le lendeniain apres que Nectenabo euft fait appeller ceux de fon Confeil; Sans mentir, leur dit-il, j'ay belle peur que l'Efprit d'Efope ne nous fafTe tribu-tairesduRoy Lycerus. Avant que cela foit, repondit un de PAk femblee, je fuis d'avis que nous luy propofions des queftions, que nous-mefmes n'avons jamais f^eues, ny ou'ies. Voila qui ne va pas mal, dit Efope, mais je vous feray demain reponfe a cela. Il les
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